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J'ai pas le choix : et si c'était pas vrai ?


Je me rappelle, quand j’étais petite et que je me plaignais d’une circonstance ou d’une autre, mon père me disait « on a toujours le choix Carole .» Il m’assénait cette réflexion sans que l’enfant que j’étais comprenne vraiment ce que cela signifiait. Je me sentais simplement prisonnière de situations désavantageuses, dans lesquelles je ne me voyais aucune marge de manœuvre. Je me sentais obligée, c'est tout.


Une bonne vingtaine d’années plus tard, et quelques cheveux blancs j’avoue – la sagesse -, j’ai cette discussion formidable avec une amie. Elle me dit qu’elle est saoulée dans son travail : on la sollicite pour beaucoup de tâches ingrates, qui dépassent largement ses compétences et pourraient être distribuées plus équitablement entre ses collègues. Mais elle se sent obligée d’accepter, par crainte de ne plus bénéficier des faveurs de la direction, qui pourraient lui offrir un meilleur poste ou de la flexibilité dans l’exercice de son métier.


Je l’écoute avec attention, et remarque à quel point elle a pourtant le choix. Elle est libre de dire oui ou non à ses tâches, ce ne sont même pas des ordres qu’on lui donne, mais des propositions. Je lui explique donc qu’elle a tout à fait la possibilité de décliner. Elle me répond qu’elle le sait bien, mais que ça pourrait vraiment nuire à l’évolution de sa carrière, donc non, pas le choix.


Je lui demande alors où se situe son problème ? Et lui fais observer qu’elle fait un choix : celui de dire oui à ses tâches, et de favoriser sa carrière.

Elle réfléchit un instant, et me dit qu’effectivement, vu comme ça, c’est vrai : elle pourrait très bien dire non, mais choisit de dire oui. Plus tard, elle me dira qu’elle se sent soulagée et qu’elle a un poids en moins sur la poitrine : quand elle accepte ces tâches qui lui sont proposées, elle choisit en conscience. Elle a compris et retrouvé son pouvoir créateur, et cela lui fait énormément de bien de ne plus se sentir esclave de sa hiérarchie, de ne plus se placer comme celle qui subit, mais comme celle qui décide.


Je vous partage cette anecdote, car souvent autour de moi, professionnellement et même dans ma sphère privée, j’entends les gens se plaindre de ne pas avoir le choix dans telle ou telle situation. « J’ai des enfants, je n’ai pas le choix de mettre ma carrière entre parenthèses », « Je l’aime, je n’ai pas le choix de supporter ses mauvais côtés »… En réalité, on a le choix, toujours. Papa avait raison ^^


Ce qu'il y a, c'est que comme on l’a déjà fait ce choix, et en totale inconscience, on a l'impression qu'on ne l'a pas eu, et on se sent victime d’une situation qu’on a pourtant soi-même créée. #ausecoursdocteurjailecovidduchoix


No panic. Il suffit simplement de conscientiser les choix que nous opérons à chaque seconde de notre vie.


Bon. Je vois d'ici les portes ouvertes pour les grandes questions « et le SDF qui vit dans la misère, il le vit par choix tu crois ? »

En perpétrant le statut victimaire des gens, ou de certaines catégories sociales, on ne les aide pas. Il ne s’agit pas de nier la misère, et j’insiste sur ce point! Mais juste de ne pas enlever son pouvoir à la personne, ne pas laisser son statut déborder et éclipser toutes ses potentialités.


Je vous invite donc aujourd’hui à conscientiser vos choix. Et cesser de subir pour éclore à vous-même. Dans quel domaine de votre vie vous sentez-vous obligé, ou prisonnier ? Remontez à l'origine de cette situation et observez vos choix, vos accords, vos signatures qui vous ont amené là. Il n'est pas question de les regretter, simplement de reconnaître votre création. En la reconnaissant, vous vous redonnez la possibilité de créer tout autre chose, des fois que ça vous conviendrait pas.


Et donc, sur ce... bonne choirée !!


© Carole Richter



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